Miss Univers : Le brillant parcours des haïtiennes au plus grand concours de beauté
Cette année Miss Univers est à sa 71e édition. Ce concours demeure jusqu’à date, la plus grande compétition de beauté féminine réalisée à l’échelle internationale. La première édition fut organisée en 1952 avec trente pays, aux Etats-Unis, en Californie. Pourtant, Haïti participe pour la première fois en 1962, et allait marquer l’histoire de ce concours à jamais. Retour sur le parcours des haïtiennes à cette compétition, dont celui d’Evelyne Miot et de Ghertie David.
Evelyne Miot, première femme noire demi-finaliste à Miss Univers
Evelyne Miot est non seulement la première haïtienne à participer à Miss Univers, mais plus encore, la première femme noire à faire partie du top 15. Ainsi, la fille de la terre de Dessalines allait créer une brèche et insuffler de l’espoir à toute jeune femme mannequin, noire, aspirant à la plus grande couronne. La jeune Evelyne d’alors, 18 ans, a fait la fierté de toute une nation. Mlle Miot sera la pionnière en 1962, mais pas la seule à graver son nom en lettres d’or aux panthéons de la mode. 13 ans plus tard, une autre haïtienne va écrire une page d’histoire tout aussi époustouflante et inspirante à Miss Univers.
L’apogée avec Gherthie David et Raquel Péllissier
Après Evelyne Miot en 1962, ce sera au tour de Ghertie David de laisser son empreinte à Miss Univers. Le 19 juillet 1975 à El Salvador, l’haïtienne Ghertie David se retrouve sur scène au côté de la finlandaise Anne-Marie Pohtamo, pour la 23e finale du concours…Le suspense est de taille. L’émotion intense. Tout un peuple, notamment les mordus de la mode, retient son souffle, espère, croise les droits… Au bout de cette soirée de juillet, la finlandaise sera couronnée Miss et Ghertie repartira avec la seconde place qui lui a valu le titre de première dauphine. Une victoire. Un exploit.
Quarante et un ans plus tard, l’histoire se répètera. Cette fois avec celle, toute petite, trois ans, qui aura passé vingt et un jours dans le coma. En janvier 2017, la finale de la 65e édition s’organise à Manille, capitale de la Philippines … Alors que le grand sud est rasé par un puissant ouragan quelques mois avant, ce qui porte un coup fatal à son attrait, Raquel Pélissier, 25 ans, discute la couronne avec la française Iris Mittenaere, et fera rehausser l’image d’Haïti sur la scène internationale. La beauté de la femme haïtienne, son exotisme, son glamour, sa grâce, seront dignement représentés, ainsi que la culture du pays.
Au terme de la finale, la française sera sacrée Miss. Mais l’on retiendra surtout que Raquel Pélissier, une autre haïtienne vient d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de ce concours et hissera Haïti à la deuxième place sur 86 pays, pour une seconde fois.
Toutes des ambassadrices
Que ce soit Evelyne Miot, Ghertie David, Sarodji Bertin en 2010, Anedie Azael l’année suivante, Raquel Péllissier en 2016, Mondiana Pierre trois ans avant, Samantha Colas en 2018, Pascal Belony l’année dernière et Mideline Phelizor cette année, elles ont toutes valablement représenté la première République noire comme les dix autres jeunes beautés haïtiennes ayant participé à Miss Univers. Les annales de la mode retiendront aussi les noms de Joelle Apollon, 5e dauphine à Miss monde en 1975, et Carolyn Desert, top 20 à cette même compétition.
Haïti est cette terre de beautés, d’intelligence, d’exotisme, riche en diversité qui nourrit dans ses entrailles des petites reines, des Choucoune, des Anayiz… Mais trop souvent transformées en « Ti Sentaniz » ou encore en « flè dizè » par les vicissitudes et les turpitudes de la vie en Haïti.
Miwatson St Jour