Nesmy Manigat, ministre de quelques écoles privées côtées, a vite fait de réagir quand la menace a été frapper à leurs portes. D’une indifférence extrême à une diligence extraordinaire, Nesmy Manigat, accompagné de sa collègue ministre, a répondu à la convocation de ses patrons pour venir s’expliquer et les rassurer d’un service minimal capable de garantir la rentrée des scolarités et autres subsides.

Mais le ministre aime la presse. Pour le spectacle, il va voir les écoles publiques. Il doit bien se reposer de son œuvre. Il suffit d’une journée pour réussir la formation des déshérités. Le miracle reste possible. Il n’y a que ça ici, après tout.

Il n’est pas nécessaire de rappeler que, pourtant il y a très longtemps, certaines écoles, situées des « des territoires perdus » (selon l’expression ministérielle consacrée), ont dû fermer leurs portes sous les auspices bienveillantes de ce qui passe encore pour le gouvernement.

Le ministre Manigat avait renvoyé la rentrée scolaire, et même interdit l’ouverture de l’année académique au mois de septembre 2022. Plus important encore, le ministre n’avait pas songé d’obliger des écoles la restitution des frais d’entrée recueillis depuis le mois d’août. Une vraie justice au profit de la veuve comme de l’orphelin.

Même les écoles publiques devront passer en mode légitime défense dans ces conditions. Entre-temps, chacun attend de recevoir l’ordre. Sans être catholique. À quand le prochain concile?

Jean Junior F. Tibère